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INTERVIEW 2024
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis artiste muraliste, actif dans l’espace public, avec une pratique centrée sur l’abstraction semi-figurative. Mon travail se distingue par l’usage de couleurs très vives et un traitement graphique des formes qui mêle construction et spontanéité. J'interviens principalement sur des grandes surfaces murales, en développant des compositions qui dialoguent avec leur environnement.
Comment définiriez-vous votre style artistique ?
Je me situe entre l’abstraction et la figuration. Mon approche consiste à déconstruire des scènes ou des corps en éléments graphiques, pour en proposer une relecture symbolique, dynamique et intuitive. La couleur est un élément central de ma démarche : je l’utilise comme vecteur d’intensité et d’émotion, souvent dans des teintes franches ou fluorescentes. C’est une manière de faire exister mes œuvres dans l’espace urbain avec force et clarté.
Quelle est votre méthodologie pour aborder un mural ?
Je travaille toujours à partir d’un concept fort, que je développe en maquette préparatoire. Cela me permet d’anticiper la composition en fonction du mur, du contexte urbain et des éventuelles contraintes techniques. J’accorde beaucoup d’importance à l’adaptation du propos au lieu, tout en conservant ma liberté artistique. Chaque mural est une proposition visuelle singulière, pensée comme une œuvre autonome et intégrée à son environnement.
Parlez-nous d’un projet marquant que vous avez réalisé récemment.
J’ai récemment réalisé un triptyque mural pour la ville d’Apt, dans le Vaucluse. Il s’agit d’une scène de basketball représentée en trois temps : un joueur en plein saut, décomposé en trois visuels identiques et décalés successifs. Cette fresque évoque la persévérance, la tension du geste, l’élan vers la réussite. Dans un quartier populaire, cette image devient un symbole d’espoir et de résilience. Le traitement graphique est volontairement énergique, avec une palette de couleurs très saturée pour renforcer l’impact visuel.
Quelle place occupe le message dans votre travail ?
Même lorsque mes œuvres ne sont pas explicitement narratives, il y a toujours une intention. Je cherche à transmettre une énergie, une vibration, une forme d’élan vital. L’abstraction me permet d’évoquer des idées sans les figer, de laisser une place à l’interprétation. Je considère que l’espace public est un lieu d’expression libre et directe, et que l’art mural doit participer à cette dynamique.
Quels sont vos outils de travail privilégiés ?
Je travaille principalement à la bombe aérosol, qui me permet une grande rapidité et une variété de textures. J’utilise également de l’acrylique pour certains détails, ainsi que des caches et des outils de masquage que je crée pour construire des formes précises ou des effets de superposition. Ma pratique repose sur un équilibre entre maîtrise technique et spontanéité.
Quels sont vos projets en cours ou à venir ?
Je poursuis actuellement plusieurs projets de fresques murales dans différents contextes urbains. Parallèlement, je développe une série plus introspective autour du mouvement et de la mémoire des corps. À moyen terme, je souhaite également ouvrir mon travail à d'autres formats, notamment en galerie, tout en conservant cette même intensité graphique.
"L'art urbain, ou street art1, est, à la fois, un mouvement artistique et un mode d'expression artistique, qui s'affirme ou se revendique ainsi à partir de la fin du XXe siècle. « Aux origines illégales, subversives et éphémères, il s’agit en général d’œuvres ou productions plastiques prenant en compte le contexte de création de manière à le questionner, l'explorer, le marquer, le dégrader, le détourner ou le sublimer. »
C'est un art éphémère vu par un large public. Il ne doit pas être confondu avec l'art dans la ville, dans l'espace urbain ou public (en anglais public art), et tous les projets initiés par des institutions publiques, comme le Federal Art Project américain des années 1930 ou les expériences menées en France à partir des années 1960 et 1970.
Les termes employés pour désigner les pratiques de l'art urbain sont plurielles et sujets à débats4. À titre d'exemple, les termes « pressionnisme » ou « post-graffiti » pourraient constituer le courant du graffiti et des actes réalisés à la bombe de peinture sur des toiles."
MAD398(georgesBouey),est issu de ce graffiti des annees 60' bien plus proche d'un Cool Earl qui s'amusait à signer de son nom de messages amoureux ciblant une seule personne un peu partout dans la ville,que du"Killroy" des annees 42 qui qui travaillait dans une usine de bombes basée à Détroit (Michigan), et qui écrivait« Kilroy was here »sur les bombes de sa chaine de production,avant quelles ne soient gentiment larguées sur des populations vivantes(!).
art d'un lieu public « est né à la conjonction de mouvements esthétiques et d’un contexte socioculturel et économique propre au New York des années 19708. Cependant, les premiers tags, signés Cornbread (en)9 et Cool Earl, apparaissent à Philadelphie à la fin des années 1960.L'appropriation par le street art d'un lieu public « est né à la conjonction de mouvements esthétiques et d’un contexte socioculturel et économique propre au New York des années 1970 et a un fait industriel: